Souvenirs de voyage : Quinze jours en Ecosse

La préparation

Tout avait commencé par un innocent cours de géologie, plus précisément de métamorphisme. Notre professeur nous présentait l'activité métamorphique en nous présentant différents faciès-types de métamorphisme. Et notamment en nous en donnant des exemples, comme le sud de la région nantaise pour le faciès éclogitique (d'ailleurs je conseille en passant toute la Loire-Atlantique, notamment la côte et les bords de rivière, à tous les amoureux de la géologie s'intéressant aux faciès métamorphiques). Enfin bref, entre autres exemples elle avait cité l'Ecosse comme région très intéressante, l'érosion glaciaire de la dernière glaciation ayant mis à nu nombre de sites particulièrement intéressants pour l'oeil du géologue avisé.

Comme toutes les remarques en passant, celle-ci a trouvé place dans nos cours et a été oubliée jusqu'à la période des révisions pour les examens de mai...

Cette période était en même temps celle où l'on commençait à former des projets pour les vacances d'été... Depuis le début de l'année, Alexandre, Marie-Pierre et moi songions à partir en vacances ensemble, étant tous trois passionnés par la découverte de nouveaux horizons (quoi de plus normal pour un géologue de toute manière ?). Jusque là nous avions coutume de voyager avec nos parents, mais cette fois, pourquoi ne pas partir entre copains ? Bref nous étions en train de réviser tout en discutant de la destination de voyage (certains d'entre vous vont dire : "drôle de façon de réviser". Et alors ? Nous avons tous eu notre DEUG à la fin de l'année, et avec d'excellentes notes en plus) lorsque nous sommes arrivés à cette partie du cours qui parlait de la géologie écossaise. Et c'est là que nous nous sommes dit : "Et pourquoi pas l'Ecosse ?"

En effet, cette destination avait un certain nombre d'avantages :
- Ce n'était pas trop loin, le billet d'avion, de train ou de car pour y aller ne serait pas en-dehors de nos moyens.
- On y parlait anglais, ça tombait bien, cela nous permettrait de nous perfectionner dans la langue de Shakespare.
- On n'y aurait pas trop chaud ni trop froid, et même si l'été est humide là-bas, les parapluies ça existe.
- J'étais allé en Irlande neuf ans auparavant et j'avais adoré. L'Ecosse étant voisine par le climat, les sites et la tradition celtique, on ne serait pas dépaysés.
- Etant originaires de Nantes, historiquement, géologiquement et climatiquement en Bretagne donc, nous ne serions pas trop gênés par les défauts comme la pluie et autres...

Bref l'idée de l'Ecosse semblait idéale. Nous avons donc commencé à nous documenter. Pour cela aucun problème, les guides abondent, tout comme la documentation des syndicats d'initiative. On s'est rapidement retrouvés confrontés à une masse de documentation énorme...

Finalement après avoir défini un circuit on s'est partagé le travail : Marie-Pierre s'occupait du transport, notamment les billets d'avion, Alexandre étudiait le guide vert pour en apprendre plus sur les sites que nous visiterions, et moi je devais me charger du logement, c'est à dire des coups de téléphone (en anglais bien évidemment) pour réserver pour telle ou telle nuit dans les endroits les plus critiques, à savoir ceux où nous n'étions pas certains de pouvoir arriver au soir et de trouver une place directement. Bon, ça s'est finalement bien passé, mon anglais était suffisamment bon pour pouvoir demander trois lits pour la nuit du 11 au 12 août à Inverness par exemple...

Nous avons fini par nous décider sur les dates, à savoir du mercredi 4 au mercredi 18 août 2004, ainsi que du moyen de transport, à savoir l'avion. En effet, le train était finalement hors de prix, et les cars eurolines idem, sans compter le temps de trajet... En car comme en train cela nous demandait en effet de passer une nuit à Londres (des directs Nantes-Edimburgh ou Glasgow n'existant pas...), et vu les prix à Londres, autant laisser tomber... Puis il y avait des vols Ryanair entre Beauvais et Glasgow-Prestwick, et on avait la possibilité de partir de Beauvais sans surcoût, Marie-Pierre ayant de la famille là-bas, bref tout bénéfice ! Résultat pour 91€ TTC on avait notre aller-retour pour l'Ecosse. Le pied.

NB : maintenant il existe des vols directs low-cost Nantes-Glasgow, mais en 2004 cela ne se faisait pas encore.

Change : £1 <=> 1,50€

Donc nous voilà sur le départ. D'emblée, pas de chance, alors que nous venions de monter dans l'avion, nous devons redescendre, un bagage en trop il semblerait, et il nous faut identifier le nôtre pour déterminer lequel... Super baptême de l'air pour Alex qui n'avait jamais pris l'avion... Enfin, après plus de deux heures de retard, l'avion finit néanmoins par prendre son essor. Direction : l'Ecosse !

Un vol sans histoire, où on ne voit pas grand-chose avec la chape nuageuse qui recouvre le nord de la France, la Manche et la Grande Bretagne... 1h40 de trajet environ, avec un décalage horaire d'une heure.

On arrive à ll'aéroport d'Ayr-Glasgow-Prestwick en tout début d'après-midi, où on pique-nique avant de prendre le train pour le centre de Glasgow (environ 40 minutes, durant lesquelles on n'arrête pas de longer d'immenses golfs... Plutôt chic le coin !)

Glasgow (premier passage)

Arrivée à la gare vers 3h, on se dirige vers l'auberge de jeunesse (Glasgow Backpackers Hostel), située dans le quartier de l'université. Magnifique, plus d'un kilomètre et demi avec les bagages lourds sur le dos... Heureusement, une fois là-bas, on peut se défaire de notre barda, et les gens sont super sympas. Puis AJ pas trop chère (£11 par personne, ce qui est dans la moyenne écossaise, il est dur à moins de camper d'avoir un logement à moins de £10 par personne en Ecosse).



On va faire un tour en ville, car la pluie s'est calmée, et on a même quelques rayons de soleil ! Un bref orage nous force à nous réfugier dans le syndicat d'initiative, on n'a en effet pas encore ressorti les vêtements chauds (pas besoin, il fait doux dehors) ni les parapluies. On y trouve de la documentation précise sur nos prochaines étapes. On a en effet décidé de ne visiter les grandes villes (Glasgow et Edimbourg) qu'à la fin. Notre après-midi à Glasgow nous permet cependant de voir que la ville n'est pas la cité industrielle grise et sale que l'on imagine souvent, le centre (notamment autour de George Square) et le quartier de l'université étant très plaisants. Bon, c'est certain, on y passera un peu plus de temps en revenant !

Le Loch Lomond

Donc le lendemain matin, on reprend nos sacs pour marcher jusqu'à la gare routière... bien évidemment en plein centre comme la gare, bref on est bien contents de se poser dans le bus ! Direction : le Loch Lomond !

Pour qui a lu Tintin, vous aurez reconnu la marque de whisky du capitaine Haddock. C'est cependant aussi le plus grand lac d'Ecosse. Pour y accéder, le réseau routier écossais est excellent et bien desservi par des cars de la Scottish Citylink, qui passent très régulièrement.



Premier arrêt à Luss, un charmant petit village au bord du loch. Les maisons de pierre sont couvertes de fleurs, on se croirait en Bretagne. Malheureusement, le temps est gris et froid, et la pluie menace. On prend quand même le temps de faire un tour à la petite chapelle, dont les vitraux sont très beaux, et flâner dans les rues pavées, avant de reprendre le bus pour Tarbet. Le village en lui-même n'a rien de très intéressant, mais est le point de départ de petites croisières sur le loch, plus qu'agréables malgré la fine bruine qui se met à tomber. Les paysages sont très beaux et l'on y voit notamment une petite île où les mariés auraient coutume de s'isoler après leur mariage pour leur première nuit de noces.

Puis après un casse-croûte on reprend la route pour Inveraray.

Inveraray et le loch Awe

Il pleut quand on arrive à Inveraray, mais cela ne nous décourage pas et après avoir déposé nos bagages à l'AJ, on va voir le château. Extérieur quelconque (la pâtisserie anglaise quoi...) mais intérieurs très intéressants, notamment par la collection d'armes qui s'y trouve. Puis on a de la chance, il ne pleut plus quand on ressort ! On redescend vers le centre-ville, en passant au passage quelque temps à admirer le mouvement des mouettes sur le loch et l'ancien petit pont de pierre. Puis on va visiter l'ancienne prison de la ville, conseillée par tous les guides. En effet, on ne regrette pas. Outre les geôles dans lesquelles un gardien facétieux enferme Alexandre (vous auriez vu sa tête d'ailleurs lorsque la serrure a claqué !) il s'y trouve notamment une belle reconstitution d'un procès d'époque. Bref une visite très intéressante. La pluie menace à nouveau mais on refait un tour vers le bord du loch pour profiter des rayons de soleil couchant filtrant entre les nuages avant de se coucher.



Le lendemain, la grisaille est toujours au rendez-vous mais il semblerait que ce soit sur le point de se lever. Nous reprenons un car vers le nord en direction d'Oban, mais nous avons l'intention de nous arrêter au bord du Loch Awe pour voir un ancien château fort et une petite église. On a un mal de chien à trouver la bonne prononciation pour "Loch Awe" mais on finit néanmoins par y parvenir. Formidable ! Outre l'église très jolie, on parvient au château du XIIIe siècle à l'aide d'un bateau à vapeur. L'endroit est peuplé de moutons, mais l'ambiance est exceptionnelle. La ruine écossaise telle que l'on se l'imagine, au milieu du loch... Puis on repart vers Oban.

C'est vraiment passionnant de lire , j'ai l'impression d'être presque la bas! Mais il pleut beaucoup à l'Ecosse....
Moi j'ai fait mon voyage à bord d'un avion quand j'avais 11 ans je ne me souviens pas exactement de tous les détails et en plus je suis nulle pour raconter....
Merci d'avoir partagé tes impressions!

Tout le plaisir est pour moi. Et puis ça peut donner des idées à d'éventuels voyageurs, sans compter le fait que ça me fait revivre le voyage !



Lorsque nous sommes arrivés à Oban, c'était incroyable ! Il faisait beau ! Et selon les journaux, la journée du lendemain prévoyait d'être belle aussi ! Initialement nous avions prévu de remonter tranquillement via le loch Leven vers Fort William où nous avions prévu de passer la nuit suivante. Mais vu le temps qu'il faisait, nous avons décidé de changer notre programme. En effet des excursions à la journée étaient prévues pour £40 vers les îles de Staffa et d'Iona, marquées trois étoiles dans les guides... Très tentant... Par contre ce serait assez short pour le retour. En effet, le dimanche il n'y avait pas de transports vers Fort William depuis Oban et le samedi le dernier bus partait trop tôt. Cependant il restait une possibilité : le train. Le dernier train du samedi soir partait 20 minutes après le retour prévu de l'excursion... Jouable, si on courait pour rechercher les sacs à l'AJ...

Hop, on décide de tenter. Mais auparavant, il fallait se ravitailler. Coup de chance, il y a une supérette et un fish&chips à deux pas du port (Oban est une petite ville). C'est là que je décide de tenter le tout pour le tout et de m'acheter des Haggis, autrement dit le plat typique de l'Ecosse : la panse de brebis farcie. Alex me donne les derniers sacrements, et j'attaque la première bouchée... et je me régale ! C'est très bon en fait. Marie-pierre aime un peu moins, et Alex refuse catégoriquement d'y goûter. Tant pis pour eux, ça m'en laisse plus !

On passe le reste de l'après-midi à se balader, notamment le long des quais (le port de pêche est adorable et très agréable alors que le soir approche) et en haut de la ville à la McCaig's Tower, une réplique du Colisée de Rome en plus petit, construite par un banquier de la fin du XIXème siècle. Contrairement à ce que disent les guides, on trouve le coin agréable car très calme et offrant une vue imprenable sur la ville, le port et les îles en face, et est de plus plein de fleurs odorantes. On ne reste cependant pas trop, car Alex est allergique au pollen et qu'on se lève tôt le lendemain.

Mull, Staffa et Iona

Le lendemain matin donc on embarque pour l'île de Mull, où un car nous emmènera de l'autre côté de l'île où un autre ferry nous transportera sur les deux autres îles.

Nous passons au large de Duart Castle. Il fait un peu gris mais les locaux nous assurent que ça va se lever. Les photos du château au bord de la mer ne sont donc pas exceptionnelles, mais fort heureusement les prédictions se révèlent justes et à notre arrivée à Craignure les nuages commencent à se lever. un car nous emmène ensuite à Fionphort, ce qui nous permet au passage de faire connaissance avec les Single track roads et leurs cattle grids, à savoir des routes à sens unique avec de ci de là des crénaux de croisement, et des grilles à même le sol empêchant les moutons de quitter le champ (il est difficile de mettre des barrières sur les routes...). En effet, la route est coincée pour la moitié du trajet entre la montagne et la mer, difficile donc de construire plus large... Les paysages sont exceptionnels, et encore plus pour un géologue, dommage que l'on n'ait pas le temps de s'arrêter...

Arrivés à Fionphort, un petit ferry nous emmène ensuite vers Staffa. Comme la Chaussée des Géants - qui n'est pas si loin que ça d'ailleurs, et qui appartient au même complexe volcanique du nord-ouest européen - l'île est formée de laves basaltiques qui se sont prismées en refroidissant. Un site formidable, et bien moins couru que son homologue irlandais. Un régal pour les yeux et l'appareil photo, par contre un petit bémol : l'un des touristes qui nous accompagne porte un manteau rouge vif, et traîne toujours sur les photos ! Nous voyons entre autres la grotte de Fingal (Fingal's Cave), celle qui a inspiré Mendelssohn.



Les yeux et la tête pleins d'images nous reprenons le ferry pour aborder sur Iona. Cette île abrite deux abbayes, dont une en ruine, de plus pur style irlandais (grandes croix lobées sculptées notamment). C'est en effet de là qu'est parti Saint Colomban pour évangéliser l'Ecosse. Le site est très intéressant même si la tour de l'abbaye est fermée et en travaux. Dommage pour les photos.



Puis on finit par reprendre le chemin du retour, il n'est pas très tard (vers 2-3 heures de l'après-midi) mais il ne faut pas oublier qu'en Grande-Bretagne tout ferme à cinq heures... Et notre train part à cette heure !

Bref la tête pleine d'images nous refaisons la traversée de Mull en sens inverse, puis rejoignons Oban. Il faut courir, on n'a plus qu'un quart d'heure avant le départ du train. Pas de bol, je me coupe méchamment le poignet sur une grille en faisant trop vite (j'ai d'ailleurs encore la cicatrice). Rien de grave mais c'est énervant de maintenir un mouchoir humide sur le poignet durant les deux heures qui suivront...

Il nous faut changer de train à Crianlarich, car il n'y a pas de ligne directe Oban-Fort William (on quitte le train Oban-Glasgow pour prendre le Glasgow-Fort William). Ca fait d'ailleurs un peu bizarre de revenir sur nos pas au départ (on repasse en effet près du Loch Awe) mais les paysages traversés ensuite en valent la chandelle. La voie traverse en effet des régions sans un seul chemin ni aucune maison, et voir ces paysages parfaits est une merveille pour l'oeil.

Nous arrivons à Fort William à plus de 11 heures du soir. Plus de bus pour l'AJ qui se trouve à trois kilomètres, on prend donc un taxi. Cela nous paraît cher sur le coup mais le bavard chauffeur est vraiment sympa et nous aide à transporter nos bagages jusque dans l'AJ. Tant mieux, car le lendemain une dure journée nous attend !

[La suite au prochain épisode]

Vivement la suite !!!! ( Ça va le poignet? )

Ben Nevis

Nous nous levons tôt le matin, en effet nous avons l'intention de faire de l'escalade aujourd'hui. Nous sommes en effet au pied de la montagne la plus haute d'Ecosse, et aussi des îles britanniques : le Ben Nevis (1344 mètres). Nous partons presque du niveau de la mer, et comme nous n'avons pas trop d'expérience dans l'escalade, il vaut mieux ne pas partir trop tard si nous voulons rentrer à une heure à peu près convenable...

Bon, il fait très beau et doux, pas un nuage dans le ciel. 25°C au pied, et d'après les mesures de la station un peu moins de 10°C au sommet. Donc on part, pleins d'entrain.

Le sentier est très fréquenté (c'est en effet un site très fréquenté par les touristes), nous passons la matinée à nous faire doubler par d'autres touristes. Nous nous sommes procurés une carte du lieu, et avons repéré une rivière à mi-pente, où nous avons l'intention de pique-niquer, avant si nous étions trop fatigués de redescendre. Nous ne savions en effet pas si nous serions assez solides pour faire toute l'escalade.

Plus nous montons plus la vue devient belle. La vue au départ cantonnée au Glen Nevis couvre peu à peu les collines derrière, puis la vue se met à porter jusqu'aux îles voisines. A peu près à mi-chemin de la rivière, on passe près d'un petit lac dans lequel jouent les ombres des cumulus.



Nous atteignons enfin le Red Burn, où nous remplissons nos gourdes. L'eau en est parfaitement limpide, et pique-niquer au bord est un vrai plaisir. De plus seuls deux autres grimpeurs s'arrêtent en même temps que nous. Il faut dire aussi que les anglais ont tendance à déjeûner tôt, alors que nous n'avons atteint les bords du Red Burn que vers une heure de l'après-midi.

Après le pique-nique on se sent le courage de monter encore un peu. Au moins atteindre les mille mètres, quoi. On commençait à fatiguer, mais bon, la vue était toujours plus belle, il eût été dommage d'abandonner maintenant. Puis bon, une fois les mille mètres atteints, on s'est dit : "Allez, encore un peu, quoi..."

Puis alors que nous atteignions le cap des 1100 mètres environ, Alexandre décida de s'arrêter, alors que Marie-Pierre et moi continuions. Nous n'avions pas l'intention de continuer bien loin, il était déjà près de quinze heures. En montagne ça commençait à faire tard, nous n'étions pas encore au sommet... Puis finalement, alors que nous étions à environ 1150 mètres, on se dit : "Abandonner maintenant ? Alors qu'on n'est plus qu'à deux cents mètres du sommet ? Ce serait dommage quand même..."

Après avoir hésité quelque temps, on essaie de passer un coup de fil à Alexandre, pour lui dire qu'on continue. Et finalement il décide de nous rejoindre. Nous l'attendons donc, puis nous repartons vers le sommet. La fin est difficile car très caillouteuse, et de plus il commence à faire froid. Dans certains gouffres on voit même encore quelques glaces éternelles, bien qu'on approche de la mi-août. Mais le sommet n'est plus loin ! Cependant il est complètement perdu dans les nuages... Pas grave, on y monte quand même, et nous prenons les quelques photos qui immortaliseront notre montée... Aucune visibilité dans ces nuages, mais ce n'est pas grave, ON Y EST !



Puis on redescend, inutile de rester dans le froid. Et il est tard. Nous repartons dans le sens inverse. Alex semble cependant mal aller. Il souffre du mal de l'altitude, de plus accentué par le fait qu'il a tendance à ne pas manger beaucoup. Nous redescendons lentement, et faisons à nouveau halte au bord du Red Burn. La fin de la descente est plus facile pour lui, et nous assistons à un coucher de soleil magnifique, où les ors et rouges se mêlent dans un fantastique mélange de couleurs. Nous revenons à l'auberge à la nuit tombante.

La Route des Îles

Le lendemain matin il pleut à verse... On a vraiment eu de la chance, et le temps idéal pour l'escalade... mais là il fait un temps pourri, et pour aller vers notre prochaine étape, l'île de Skye, la pluie sera notre compagne. Dommage, il est dit dans le guide que le trajet en train vers Mallaig, le port d'où un ferry pourra nous amener à Skye, est magnifique. De plus, le train de Mallaig est le Hogwards Express (en VF le Poudlard Express). Et oui, c'est ce site qui a servi au tournage d'Harry Potter !

Nous nous présentons à la gare de Fort William dans le but de prendre le train à vapeur... Pas de chance, il n'y a plus de place dans le train, et aucune place ne se libère. Cela ne nous empêche pas de prendre en photo le train mais nous sommes néanmoins déçus... Enfin il pleut, donc on ne perd finalement pas tant que ça... On prend finalement le train suivant, un corail plus typique, mais qui passe par les mêmes endroits. On passe notamment sur le pont sur lequel les détraqueurs attaquent Harry Potter.



On arrive à Mallaig. Il pleut toujours, mais le moral est bon, après tout c'est la première journée pourrie du voyage. Et nous allons voir une nouvelle île, qui a l'air vraiment intéressante. Nous allons voir les horaires du prochain ferry. Nouveau manque de bol, le ferry a un problème, on doit attendre trois heures... Tant pis, on va faire le tour du village et pique-niquer. Le village est assez sympa, calme et fleuri. On s'arrête sur un banc et sort nos pique-niques... Et c'est là qu'on va faire connaissance avec l'une des joies de l'Ecosse : les midges ! Ces minuscules moustiques sont presque invisibles à l'oeil nu, mais on les entend et les sent bien... Et leur piqûre démange énormément...

Après un midi assez pénible, le ferry part enfin, et nous mettons le pied sur l'île de Skye. On prend un bus jusqu'à Broadford, où nous nous installons à l'AJ. Une AJ très agréable au bord de la mer, même s'il pleut toujours. On en profite, comme il est tôt, pour faire des courses, et préparer la visite guidée du lendemain. Le guide dit en effet qu'il est possible de faire des tours à la journée sur l'île. On passe donc des coups de téléphone au backpackers hostel du village voisin d'où les tours sont organisés. Cela semble limite, en effet, pas assez de personnes sont inscrites. On nous conseille néanmoins de passer le lendemain matin, il y a toujours des inscrits de dernière minute...

Elle est vraiment drôle ta façon de parler des midges - les moustiques...
C'est tout de même incroyable le courage que vous avez eu d'escalader ces 1100 m... Qu'allais tu faire si la pluie était tombée...
Merci d'accorder ton précieux temps à me faire part ( ainsi qu'aux membres qui viendront ) de ton voyage, c'est très intéressant! J'ai maintenant envie de repartir en voyage
Cependant, je ne sais pas si je pourrais escalader longtemps, si je devrais...

On ne savait pas non plus si on tiendrait le coup, même on a failli faire demi-tour à plusieurs reprises, heureusement à chaque fois l'un de nous trois était chaud pour continuer. Pour le climat on s'était informé, l'AJ étant le point de départ des grimpeurs. Il aurait plu on serait allés se balader le long de la route des îles probablement (quoiqu'on était dimanche, donc pour les transports c'était moyen) ou dans la vallée.



Et bien non, sky is grey quand on se lève le lendemain matin... et il bruine, la pluie fine pénétrante et désagréable...

Tant pis, on a dit qu'on allait visiter l'île de Skye ! On prend donc un bus pour Kyleakin, d'où est censé partir le tour. Et on a de la chance, un groupe de touristes vient d'arriver d'Angleterre, le tour aura lieu ! Bon, on a une heure (ces flemmards ne sont pas encore levés, il est 8h du matin pourtant), on en profite pour faire le tour du petit port de la ville, d'autant plus qu'il ne pleut plus. De légères volutes de brume s'élèvent de la mer, et c'est comme si les bateaux de pêche flottaient sur les nuages. Peu à peu elles se dissipent et l'on peut alors profiter du spectacle du reflet du château (Castel Maol) dans les eaux immobiles du port. Nous en tirerons d'ailleurs des photos parmi les plus belles du voyage.



Nous retournons vers le Backpackers Hostel où nous attend le minibus qui nous emmènera dans notre tour de l'île.

Notre guide est une jeune femme très sympa, originaire de l'île, et du clan McDonald (le détail a son importance, vous le verrez par la suite). Elle commence par nous raconter que lorsque les McDonald et les McLeod se disputèrent l'île, il fut décidé de faire une course de bateaux entre eux. Cependant, arrivés à quelques mètres de la grève les deux bateaux étaient au même niveau. Un McDonald eut alors l'idée de se couper la main et de la jeter sur l'île, remportant de cette manière le défi.

Premier arrêt au bord d'une petite rivière. On s'y trempe les mains (l'eau est glacée), car on dit que la seule fois où les voyageurs n'ont pas satisfait à ce rituel, le véhicule est tombé en panne dans un coin paumé, et ils ont dû rentrer à pied... Nous n'étions pas très chauds pour le faire, même s'il ne pleuvait plus... Le paysage est très beau cependant, entre montagnes et tourbières.

Arrêt suivant à Portree, la capitale de l'île. Ici, tout est écrit en gaëlique avec un sous-titrage en anglais. Cela change, mais on sent plus les liens avec l'Irlande. D'ailleurs, les maisons du port sont peintes de multiples couleurs, comme en Irlande. Je me sens ramené neuf ans en arrière lorsque je faisais le tour du village de Kinsale... Sur la place un piper joue de la cornemuse, le premier qu'on voit. Enfin, l'Ecosse profonde !

Nous repartons vers le nord, vers la péninsule de Trotternish. On s'arrête au pied de l'Old Man of Storr. Cette énorme roche a la forme d'un homme, cependant, il avait perdu sa tête... Et manque de bol, attaque massive de midges ! Bon, inutile de rester dans ce cas...



Nous continuons et atteignons le Kilt Rock. Cette falaise plongeant dans l'océan est curieusement stratifiée, formant comme un tartan (d'où son nom) ! Et il se remet à pleuvoir... Bien que cela ne dure pas, on repart quand même.

It's lunch time ! Notre guide nous propose de pique-niquer sur un col des Quiraing, les collines qui surplombent la péninsule. Pourquoi pas, il ne pleut plus... Nous prenons donc une single track road sinueuse et en pente forte, et soudain, au détour d'un virage en épingle...

"STUPIDO !!!"

Un mouton vient de surgir juste devant le véhicule. Le mouton, le danger numéro un pour le chauffeur en Ecosse... Depuis ce moment mémorable nous appelons toujours les moutons des "stupidos" d'ailleurs... C'est dire...

Après un pique-nique à moitié dans les nuages, nous repartons vers le nord, et atteignons la pointe de l'île. Là se dressent les ruines de l'antique forteresse des McDonald, Duntulm Castle. La vue est formidable, et le soleil commence enfin à percer les nuages ! En bas, le bord de mer est couvert d'un tapis d'algues rouges et or qui font un effet splendide. Un lieu exceptionnel.



Mais le meilleur reste à venir. A un moment donné, notre chauffeur prend une minuscule route sur la gauche. Un chemin non indiqué dans les guides, et que peu de touristes connaissent. On a de la chance, nous dit notre guide, on va visiter le Fairy Glen, la Vallée des Fées. Et elle se met à nous conter une histoire s'étant déroulée en ce lieu...

Spoiler:

Dans le Fairy Glen, l'ambiance magique s'installe aussitôt que nous descendons du véhicule. Il bruine légèrement, rendant toutes choses floues et fantastiques. Ce qui en d'autres lieux et d'autres temps aurait pu passer pour un désagrément ne fait ici qu'ajouter à la dimension féérique du décor. Là, cette souche déracinée révèle un gouffre noir. Est-ce l'entrée de la grotte des fées ?
Cà et là, des roches parsèment la vallée, dents de pierre surgies du sol. Au loin, les échos d'une cornemuse flottent dans le vent. Les héritiers des McKinnon perpétuent en effet le souvenir du musicien en allant toujours jouer sur les monts.



Nous serions bien restés dans ce lieu sans temps, mais il faut repartir... Et en plus, que diraient nos parents si on ne revenait que plusieurs années après ?...

Avec regret nous nous arrachons au lieu, et le véhicule nous ramène vers le sud. Nous passons devant le Dunvegan Castle, fief des McLeod, mais pas question de s'y arrêter, un McDonald a sa dignité tout de même (je rappelle que notre guide est une McDonald) ! Allons plutôt profiter du début du coucher du soleil en goûtant sur une nappe en tartan (des McDonald bien évidemment), bien en vue du château au bord de la mer pour les narguer ! Un vrai plaisir alors que le soleil joue à cache-cache avec les nuages.

Puis il nous faut rentrer. Après une brève halte pour admirer les Cuilins, hauts culminants de l'île brillant au soleil, nous revenons à Broadford où notre guide nous laisse aimablement (il était prévu que nous rentrions à Kyleakin mais nous avons promis au guide que nous ne nous ferions pas écraser avant l'heure prévue de fin du circuit...

Et voilà pour l'île de Skye... On n'a pas eu droit au ciel bleu (hormis le soir) mais bon, c'était néanmoins une expérience inoubliable, que nous recommencerions sans hésiter si cela nous était proposé !

Stupidos?!
Drôle de surnom.

L'intelligence moyenne du mouton avoisine en effet celle des cailloux sur lesquels ils broutent...

Je ne posterai probablement pas la suite avant lundi ou mardi, donc patience...

Enfin, voici la suite ! J'ai en outre rajouté quelques unes de nos photos.



Le lendemain, quand on se lève, ô étonnement suprême, il pleut... Surprenant pour le pays en effet...
Tant pis, on enfile nos K-Way, on sort nos parapluies, on attrappe nos sacs lourds et on va chercher le bus qui va nous emmener à notre prochaine étape : Eilean Donan Castle, le château le plus photographié d'Ecosse.

On descend du bus à Dornie - le village où se situe ledit château - sous la pluie battante.

C'est aussi beau que les photos des brochures de tourisme, sauf qu'il y a une différence... Il faut changer le bleu en gris... Nous en faisons néanmoins de très belles photos, le site est vraiment exceptionnel, et même par temps gris les paysages écossais sont à couper le souffle (peut-être même plus encore que par beau temps).


Nous n'avons pas le temps de le visiter (on doit encore faire une étape après et il n'y a pas tant que ça de bus), mais nous avons une petite demi-heure que nous passons dans la boutique (au sec et au chaud) à envoyer des cartes postales et à faire quelques emplettes. Nous aurions bien acheté un kilt mais au vu des prix... On doit se contenter des disques de musique celtique, même si nous avons des équivalents à Nantes, qu'importe.

Puis nous reprenons un bus qui nous mène via des routes larges (une rareté en Ecosse, mais c'est un mal nécessaire étant donné le trafic sur ces axes) le long du canal calédonien, jusqu'au bord du Loch Ness, où nous faisons halte au château d'Urquhart...

D'après les guides, c'est un vrai attrape-touristes. Lorsqu'on arrive, on s'aperçoit vite qu'ils n'ont pas tort... Un parking gigantesque où sont garés des dizaines de cars et un nombre innombrable de voitures. Il est loin le temps où le château n'était qu'une ruine avec absolument rien autour... Pourtant, mon père qui y était allé à la fin des années 1970 avait dit que c'était un coin paumé, au bord d'une single track road, avec tout au plus quatre autres touristes à visiter l'endroit... Nous, nous avons affaire à une ruine envahie de touristes au bord d'une large nationale avec un Tourist Exhibition Center presque aussi grand que le château à côté... Et il pleut toujours, même si ce ne sont plus à présent que de petites averses. Bah, on est là, autant visiter...


Heureusement, malgré la masse de touristes, le château est agréable à visiter. Parfaitement rénové, il reste suffisamment vaste pour que l'on ne soit pas agglutinés les uns contre les autres. La pluie y est peut-être aussi pour quelque chose d'ailleurs, car traverser la boutique (passage obligatoire...) on doit jouer des coudes, surtout avec nos gros sacs...

On reste un moment sur les tours à scruter le lac à la recherche de Nessie, le (enfin plus exactement la) monstre du Loch Ness. Mais que ce soit dû à la pluie ou à toute autre raison, nous ne la verrons pas. Peut-être avait-elle peur de se mouiller (!)... A un moment un piper vient même jouer des airs de cornemuse, c'est très beau.

Nous avons pas mal de temps avant le bus suivant, et nous pique-niquons (toujours sous la pluie bien évidemment, mon parapluie ne m'a jamais été aussi utile depuis) avant de nous installer au bord de la route en l'attendant. Une heure passe, puis deux... Pas de bus, pourtant nous étions arrivés en avance à l'arrêt (de plus les bus ne sont jamais à l'heure). Détail inquiétant, plus aucun véhicule ne parvient de la route par laquelle est censé arriver le bus... On apprend enfin que la route est inondée et coupée ! Coup de chance, les dégâts ne sont pas trop graves, et le bus passe finalement avec deux heures et demie de retard. Mais bon, c'est pas top, on avait l'intention de visiter Inverness l'après-midi, et voilà qu'il est déjà plus de trois heures ! Il ne faut pas oublier qu'en Grande-Bretagne tout ferme à cinq heures...

Quand nous arrivons à Inverness, la pluie commence à se calmer enfin. Nous déposons nos bagages à l'auberge (d'ailleurs pas de pot, ici aussi c'est loin de la gare routière, quoique pas autant qu'à Glasgow), puis nous partons faire un tour en ville. Malheureusement, la boutique où l'on peut faire un essayage de kilts est sur le point de fermer (dommage, j'aurais bien voulu essayer). La ville est agréable, notamment les bords de la Ness.

On se trouve un bar sympa pour manger le soir. Excellente ambiance, et gens très sympas. C'est mon anniversaire (je suis en effet du 11 août), Alex et Marie-Pierre décorent mon riz au curry avec des bougies 1 et 9... Bon, la journée d'anniversaire n'aura pas été au top, mais peu importe, on aura vu le Loch Ness !




Nous partons de bon matin pour Cawdor Castle. Il ne pleut plus, et le ciel se dégage peu à peu, à partir de midi il fera même grand soleil, c'est fou comme le temps peut changer vite ici (un peu comme en Bretagne). La visite du château nous prend la matinée, c'est très intéressant. Tapisseries, collections d'armes, meubles anciens, il y en a pour tous les goûts. Le guide est très sympa et nous fait même la traduction personnalisée en français (alors que nous étions censés être dans une visite guidée pour un groupe uniquement anglophone).



En sortant, on se promène dans les jardins, très agréables surtout avec le soleil. Le château dispose également d'un grand parc boisé mais comme nous n'avons pas trop de temps on ne fait que la promenade "courte", même si on pourrait certainement passer la journée à se promener dans les bois.

Puis nous reprenons un bus qui nous emmène quelques kilomètres plus loin au champ de bataille de Culloden, de bien triste mémoire pour les Ecossais, étant donné que ce fut ici que le duc de Cumberland vainquit les clans écossais menés par Bonnie Prince Charlie cherchant à garder l'indépendance de l'Ecosse. Triste bataille en vérité car à sa suite tous les signes distinctifs de l'identité écossaise (comme les tartans, les kilts et les cornemuses) avaient été interdits...

Musée très intéressant, et démonstrations par un Red Coat (soldat anglais). Le site en lui-même est impressionnant, avec les tombes pour chacun des clans disséminées dans la bruyère.


A quelques kilomètres se trouvent les cairns de Clava. Le guide du routard se trompe complètement sur l'accès au site, le disant difficile d'accès et loin. En fait on y est en moins de 20 minutes de marche par de petites routes goudronnées traversant la campagne et les bois de la région. On y voit en passant les fameuses vaches écossaises, brunes et "chevelues" avec de longues cornes. Et on arrive enfin au site : trois vastes cairns de pierre, très bien conservés : une merveille.


Mais le soir tombant, nous devons rentrer, dommage, cette journée ensoleillée était plus qu'agréable ! En repartant, une personne laisse son journal dans le bus, où l'on voit que la route vers le sud est coupée à cause des inondations pour au moins deux jours ! Pas bon tout ça... Où va-t-on aller dans ce cas ? Nous avions en effet prévu de repartir vers Edimburgh où nous devions passer quelques jours avant de passer à Stirling puis rentrer à Glasgow...

De retour à la gare routière d'Inverness on s'informe donc un peu des départs, et c'est là qu'on voit des départs à bas prix pour les Orcades, £40 l'aller-retour (si je me souviens bien, ce qui n'était pas trop cher vu la distance à parcourir). Les Orcades, presque le bout du monde... Et le temps qui restait au beau fixe... C'était décidé, départ pour les Orcades le lendemain matin !

Oui!!! la suite!!!!!
Quoi, le légendaire monstre de Loch Ness ne s'est pas montré? ( enfin je n'y crois pas tellement mais bon .... )

Je te remercie beaucoup pour les photos (qui sont vraiment magnifiques) elles correspondent tout à fait à la description que tu as fait de ces lieux!

Et je te souhaite un bon ancien anniversaire

Et bien voici la suite !
Notez que les photos ne sont pas de moi, ce sont celles d'Alexandre, moi je prenais de la diapo. Je sais, ça fait un peu old school de faire de la diapo, mais la qualité est tellement supérieure au numérique ou à la photo papier...



Et nous voilà repartis droit vers le nord. Il fait beau, tout va bien. Après un trajet sans histoire dont une grande partie longe la côte de la Mer du Nord (on aperçoit même des plates-formes pétrolières), on arrive à John o' Groats, presque le point le plus au nord de Grande-Bretagne si l'on excepte les îles. De là on prend un petit ferry pour Burwick. La traversée est assez rapide, et nous foulons enfin le sol des îles Orcades (Orkney Islands).



Nous reprenons un car pour la capitale, Kirkwall. Au passage, nous passons devant une distillerie, une adorable chapelle, et surtout de nombreuses épaves lorsque nous passons sur les digues reliant certaines des îles de l'archipel. Ces épaves sont celles de navires anglais coulés durant la dernière guerre mondiale. C'était en effet là que stationnait la flotte anglaise, et un jour un U-boot allemand avait réussi à effectuer une percée dans le port naturel des Orcades... Le chauffeur du bus nous dit que l'eau de mer est à dix degrés, si on veut y faire trempette. Pour lui l'eau est bonne. On voit qu'il ne va pas souvent à la Baule (où pourtant je ne trouve pas l'eau très chaude...) ou sur les bords de la Méditerranée...

Kirkwall est une jolie ville aux maisons en pierre, très agréable pour traîner. Nous n'avons cependant pas ce loisir, il nous faut trouver un logement. A l'AJ on nous dit d'attendre le soir, il y aura peut-être des places de libre, et qu'on peut en attendant déposer nos gros sacs. Ouf, on pourra visiter léger pour une fois !

Première étape, les Standing Stones of Stenness, de magnifiques menhirs. L'attrait de l'île réside en effet surtout par ses vestiges mégalithiques, ainsi que sa faune (il y a des macareux là-bas, à ce qu'il paraît). C'est en effet sur ces îles que se trouve l'un des villages préhistoriques les mieux conservés d'Europe, à savoir le site de Skra Brae. Bien que nous n'ayions pas le temps d'aller jusque là-bas (notre recherche semi-infructueuse de logement nous ayant pris jusqu'à plus de midi) on décide néanmoins d'aller voir quelques vestiges mégalithiques, à commencer par ces Standing Stones.



Un bus nous y emmène rapidement, et nous voilà sur le site, entre les stupidos et deux lochs. Pas un arbre en vue (les plantes de taille supérieure au buisson sont très rares sur l'archipel), mais on a une vue splendide sur les deux autres sites éloignés de quelques kilomètres à peine. Cela nous fait bizarre cependant d'avoir un éclairage presque d'hiver avec un soleil très bas alors qu'il fait chaud dehors (minimum 25°C, ce qui est vraiment chaud pour l'endroit, on est quand même à 59°N !). D'ailleurs on a de la chance, pas un seul souffle de vent, à ce qu'il paraît le vent est une vraie plaie sur ces îles, et on veut bien le croire. Pas un seul obstacle pour arrêter les tempêtes de l'Atlantique...



Etape suivante, à à peine quelques kilomètres de là, nous allons voir le Maes Howe, une tombe du Néolithique. On a de la chance, on arrive juste à temps pour la dernière visite guidée (17h45), ce qui nous permet d'en visiter l'intérieur, gravé de runes vikings. Les Vikings ont en effet occupé les îles durant de nombreuses années, et cela se voit dans certains détails, notamment architecturaux comme à Kirkwall, mais aussi comme ici par les runes gravées sur les murs de cet ancien tumulus. La visite du site est intéressante et le guide nous apprend beaucoup de choses sur l'histoire des lieux. Certaines des runes sembleraient même indiquer l'emplacement d'un trésor caché !

Enfin, nous repartons, repassons devant les Standing Stones pour aller voir le dernier des trois sites dans le même coin : le Ring of Brodgar.



Il s'agit d'un cercle de pierres presque parfait, certes pas aussi beau que Stonehenge, mais splendide néanmoins, et de plus nous sommes seuls sur le site (c'est vrai, il est plus de 18h30). Le coucher de soleil commence (il dure plus de deux heures à ces latitudes) et nous ferons les plus belles photos du voyage avec les couleurs, mélange du gris des pierres, des ors des nuages et de l'herbe, et du bleu des lochs. Un régal pour l'oeil et l'appareil photo !



C'est la tête farcie d'images qu'on reprend le bus vers Kirkwall. Il ne fait pas encore nuit quand on arrive (à plus de 9h du soir, ce qui correspond à 10h du soir en France), finalement c'est bien d'être très au nord ! On retourne à l'AJ... Pas de bol, aucune place ne s'est libérée ! Que faire ? On avait téléphoné à la plupart des B&B de la ville à midi, tous pleins aussi... On tente le camping, pas de bol, plus de bungalows disponibles, et on n'a pas de tentes. Même s'il fait très doux (pour donner une idée on est encore en T-shirt à 23h locales), ce n'est pas top de dormir à la belle étoile... On nous conseille de voir au poste de police, ce qu'on fait. On tombe littéralement de fatigue, et les policemen, très sympas au demeurant, ne trouvent pas, bien qu'en demandant à presque tous les hôtels de la ville. Incroyable que tous les logements soient aussi pleins ! Enfin un policemen vient nous informer qu'il a peut-être trouvé quelque chose. Il nous mène en centre-ville, et nous présente à l'hôtel... quatre étoiles ! Aïe le portefeuille nous disons-nous, en voyant le panneau à l'entrée. Mais finalement, il s'avère que nous ne paierons qu'une chambre simple pour trois (enfin ça fera £25 par personne néanmoins, la simple étant à £75...). En effet, une personne s'était désistée au dernier moment. Bon, deux d'entre nous doivent dormir à même le sol (Alex et moi bien entendu, soyons galants tout de même). En fait, ce n'est pas grave, la moquette est super épaisse et nous n'avons même pas besoin de sortir les tapis mousse... Par contre, confort irréprochable. C'est un 4 étoiles quand même, on a salle de bains dans la chambre avec tout le confort possible (serviettes, savon, etc., ce qu'il n'y a pas trop dans les AJ...), et le petit dej' anglais dans la salle à manger le matin, bref c'est quand même chic. On s'en sort bien (surtout que normalement il n'y avait pas le droit de dormir à trois dans une simple...) !

Le lendemain matin, après l'english breakfast donc, on refait un tour dans le village, puis on reprend la route pour Inverness. En passant on apprend enfin pourquoi tous les logements étaient aussi pleins : il y a un festival de vieilles voitures le jour-même, d'ailleurs on en croise un grand nombre sur la route...

Il fait toujours beau, on prend donc l'après-midi pour revisiter tranquillement la ville. Je n'ai plus de pellicules diapo, on s'arrête chez un photographe pour en racheter, ce qui est assez folklo, on ne savait en effet pas comment dire "diapositive" en anglais (pour info, c'est slide)... Inverness est toujours aussi agréable, et nous flânons au bord de la Ness (Inverness veut dire "embouchure de la Ness") et dans les rues de la ville. Il y a notamment un marché couvert avec des trains miniatures qui nous passent au-dessus, ainsi qu'une foire, bref on ne s'ennuie pas.



Le lendemain, nous repartirons vers le sud (la route est à nouveau praticable)...

C'était très passionnant de lire.
Vivement la suite! ( si tu as le temps biens sûr)

Tiens, en parlant du coucher du soleil j'en connais un qui dure plusieurs heures, et ce phenomène n'est observé qu'une partie de l'année, dans ma ville natale Saint- Petersbourg ( Russie ).
Cela commence à la fin du mois de mai- debut juin. Le soleil arrivé à une certaine hauteur de l'horizon semble comme fixé durant quelques heures....
C'est à 23 heures seulement que le ciel commence à s'assombrir...

Saint-Petersbourg étant à la même latitude que les Orcades cela paraît donc assez logique...

La suite pour bientôt. On arrive déjà vers la fin du voyage, plus que trois jours (quatre en comptant le jour du retour), pour visiter Stirling, Edimbourg et Glasgow... On était très justes en temps malheureusement... Et on n'avait pas encore trouvé de logement sur Edimbourg, ce qui nous ennuyait fort...

Oui c'est vrai que c'est logique, les miracles n'existent pas
J'attends la suite avec impatience!!!

dae tu devrai essayer les romans -_-' tu raconte trés bien ;p

Bon, ça fait deux semaines que je n'ai aps avancé mon récit, il faudrait peut-être que je le fasse un peu, ne trouvez-vous point ?




Après plus d'une demi-journée de bus pendant laquelle nous traversons les paysages sauvages des Highlands du Centre et faisons une courte halte à Perth, une ville où se déroulaient des Highland Games le jour-même, ces fameux jeux avec le lancer de troncs d'arbres, le jet de panse de brebis farcie et les concours de cornemuse. Déjà qu'on avait manqué celui de Mallaig (le tuyau du guide du routard était crevé, à part des midges on n'avait fait connaissance avec rien d'exceptionnel dans le village), il fallait qu'on manque aussi ceux de Perth. En effet, on était le 15 août, et les transports étaient tout sauf nombreux... Bon, et on était aussi pendant les festivités d'Edimbourg, ce serait bien le diable si l'on ne voyait pas de lancer de tronc d'arbre ou de haggis pendant le voyage !

Nous arrivâmes donc à Stirling, la ville où William Wallace (aussi appelé Braveheart) mit en échec les anglais en 1297, sur le célèbre pont reliant le sud et le nord de l'Ecosse (les connaisseurs d'Age of Empires II ou ayant une bonne culture cinématographique reconnaîtront d'ailleurs). D'ailleurs, qui est cet homme peinturluré de bleu qui arpente les rues de la ville ? Mais oui, on reconnaît ce fameux guerrier de guède !

Le ciel est couvert mais cela ne suffit pas à doucher notre enthousiasme ! D'abord il ne pleut pas. Par contre, l'AJ est tout en haut de la ville, et la gare routière en bas, presque au bord de la rivière... Et nous qui croyions en avoir presque fini avec le boulot de trimbaler nos sacs (enfin pas tout à fait, on savait pertinamment qu'il nous faudrait refaire la promenade dans Glasgow le dernier jour... mais ne pensons pas aux mauvaises choses...). Ben c'est râpé !

Bon, pas grave, la ville est agréable, il y a même un petit jardin jeste à côté de l'AJ, où l'on déjeûnera... en compagnie des guêpes ! Ah mais, c'est quoi ce pays où les insectes à six pattes ne font qu'à nous ennuyer ! Heureusement, dès qu'on rentre le jambon, les guêpes disparaissent comme par enchantement.



Première étape : le château. On apprend que le billet donne également accès à l'Argyll's Lodging, l'ancienne demeure des comtes de la région. Autant la visiter ensuite, d'autant qu'elle semble intéressante. En tout cas, nous entrons dans le château, pensant tout régler avant le soir, il était à peine 14h après tout.

Sauf que... la visite est passionnante ! Le château bien qu'en travaux compte plusieurs petits musées d'histoire, il y a des animations, notamment un spectaculaire numéro d'oiseaux de proie, et le site en lui-même est exceptionnel... Sans compter la vue qu'on a des remparts ! Finalement on y passera tout l'après-midi... L'on sort juste avant la fermeture. Plus le temps d'aller voir l'Argyll's Lodging ni de descendre au pont... Puis il nous faut trouver de quoi dormir pour la nuit suivante... C'est là qu'on a l'illumination : vu qu'il y a des places dans l'auberge de Stirling, pourquoi ne pas y dormir la nuit suivante ? Après tout, Edimbourg n'est qu'à 1h30 de bus, on peut faire l'aller-retour dans la journée et visiter suffisament de choses. Adjugé, on dormira la nuit suivante à Stirling ! Ca nous permettra de plus de refaire un tour dans la ville et d'aller enfin voir le fameux pont avant de revenir vers Glasgow, Stirling se trouvant de plus plus près de Glasgow qu'Edimbourg. Et le prix du logement à Edimbourg - prohibitif - ainsi que leur remplissage rendaient les choix faciles...

C'était très intéressant de lire, Aki tu sais Daelys écrit déja un récit, c'est Walren, penses à le lire

mais j'ai lu est c'est trop bien ;p

La suite...



Nous partons relativement tôt le lendemain matin, nous pensons en effet visiter au moins le château et le palais de Holyrood, bref il ne faudra pas chômer, vu le temps qu'on avait mis pour voir celui de Stirling... Le temps est gris et on a prévu les parapluies et les K-Way au cas où.

Après un trajet sans histoire d'une heure environ (pas de bouchons, et seulement une soixantaine de kilomètres après tout), nous voilà donc arrivés à la capitale écossaise. Nous prenons tout de suite le chemin de Old Town afin de rejoindre le château.

Juste devant se trouvent les installations pour les festivités de la nuit (on est en pleine période de Highland Games), et donc on en profite pour s'informer un peu... et c'est là qu'on apprend que c'est £50 pour l'entrée aux games, car il n'y a plus de places à prix réduit ! Bon, finalement, on repassera pour les jeux...



Tant pis, on va voir le château, comme prévu. C'est cher aussi mais beaucoup moins, et de plus la visite a l'air passionnante. On ne prend pas d'audioguide - cher (vivent les capitales où tout est hors de prix !) - mais avec nos deux guides on devrait se débrouiller pour voir le plus important !

Fort heureusement, la visite est passionnante. Une fois que l'on a passé les deux premières enceintes de la forteresse, on monte sur le chemin de ronde d'où on a une vue splendide sur la nouvelle ville et le port derrière. Par contre le ciel est de plus en plus noir, on sent que la pluie n'est pas loin. Tiens, il y a une petite expo où des tapissiers montrent la réalisation d'une tapisserie façon Gobelins. Leur travail est en effet incroyable, et l'on conçoit la difficulté et le temps qu'ils mettent à réaliser de tels chefs d'oeuvre.

On ressort... malheur, il tombe des cordes ! Parapluies et K-Way à la rescousse, on se dirige vers le coeur de la forteresse. Après avoir jeté un oeil sur l'un des plus gros canons au monde (il n'aurait tiré qu'une seule fois), on pique-nique (sympa sous les parapluies et sur un banc trempé) puis on visite ainsi notamment l'une des plus anciennes églises d'Ecosse, le Grand Hall avec ses armures hantées ou encore le lieu où sont gardés les bijoux de la couronne d'Ecosse.

Et ô surprise, lorsque l'on ressort, plus un nuage, il fait un temps superbe ! Les toits qui finissent de s'égoutter et le sol trempé sont les seuls indices du déluge qui vient de tomber... Bon, on a peut-être une chance de voir le Palace of Holyroodhouse sous le soleil !

Nous quittons donc le château et remontons Main Street, très animée ce jour-là (nous croisons notamment un highlander, un groupe de pipers en kilt... et des armées de touristes !). Juste avant d'atteindre le palais, on remarque sur notre gauche l'observatoire d'où était lâchée à midi la grosse boule rouge, très connue par les astronomes. A noter d'ailleurs que ce lâcher était (et est toujours d'ailleurs) suivi d'un coup de canon, que nous avions entendu durant notre visite du château. Cependant on ne s'attarde pas. Outre le fait que la journée avance, il se trouve que juste à côté de l'Observatoire se trouve ô horreur suprême une colonne à la gloire de l'amiral Nelson !



Fort heureusement nous atteignons le palais sans que l'un de ces perfides britanniques ne nous rappelle davantage la défaite de Napoléon. Résidence officielle de la reine lorsqu'elle vient à Edinbourg (fermé au public à ces moments-là, bien évidemment), le palais se visite uniquement avec audioguide, mais le prix n'est pas si prohibitif, et la visite est très intéressante. L'on voit notamment l'abbaye en ruine où le fondateur de la construction avait eu la vision d'un cerf ayant une croix entre ses bois, ainsi que des intérieurs très beaux ou intéressants comme la salle du trône, une salle des portraits ou encore là où l'amant (?) de Marie Stuart fut assassiné. Après le passage par l'abbaye en ruine on finit par faire le tour des jardins, très plaisants.



Mais il fallait maintenant repartir, notre auberge de jeunesse nous attendait à Stirling, avant que nous ne repartions pour Glasgow...

Enfin la suite!
D'après tes récits je pourrai dire sans hésiter que l'Angleterre est le pays de la pluie...
J'aime beaucoup les images, surtout celle illustrant le chateau, ainsi que la residence de la reine.
C'est très agréable à lire. J'attends la suite avec impatience !

je savais que l'écosse était joli mais a ce point la c'est .... imprésionant ^^

Houlàlà, Lana, deux graves erreurs !

Tout d'abord, jamais au grand jamais nous ne sommes allés en Angleterre ! C'est comme si tu disais à un Breton qu'il est Basque ou Corse !

D'autre part, en Ecosse, c'est comme en Bretagne : il ne pleut jamais, l'air est juste plus humide certains jours... Bon, sans rire, les Ecossais disent souvent : "Si tu peux apercevoir la montagne là-bas, c'est qu'il va pleuvoir. Si tu ne la vois pas, c'est qu'il pleut !" (le même genre de dicton existe d'ailleurs au Havre, en remplaçant la montagne par Honfleur)

Mais revenons à notre voyage pour la dernière journée et demie qu'il nous reste...



Il fait toujours beau le lendemain matin lorsque nous nous réveillons à Stirling. Mais nous avons décidé néanmoins de nous enfermer au moins une partie de la matinée (comment ça, notre logique vous échappe ?). En effet, l'avant-veille, nous n'avions pas eu le temps de visiter l'Argyll's Lodging, et nous avions une demi-journée à occuper. En effet, Glasgow n'était guère loin (moins d'une cinquantaine de kilomètres), donc même en partant après manger à midi, on aurait le temps de visiter le musée des transports là-bas l'après-midi. Aussi, c'est vers l'Argyll's Lodging que nos pas nous portèrent en premier.



L'entrée n'est pas excessive (autant que je me souvienne £2), surtout avec nos réductions étudiantes (en passant, il est judicieux de se faire faire sa carte internationale d'étudiant avant de partir, et sa carte des AJ sur place), donc pas de problème.
Argyll's Lodging est l'ancienne demeure des comtes de la région, et est assez intéressante à visiter. Les intérieurs montrent bien à quoi ressemblait le logement d'une famille noble du XVIIème siècle, et on n'est pas trop gênés par les touristes à cette heure, la plupart des touristes visitant le château avant, puisque l'entrée de l'Argyll's Lodging est comprise dans le billet, mais comme nous n'avions pas eu le temps de visiter après le château l'avant-veille, nous avons dû payer l'entrée à la demeure.

Nous passons donc une petite heure à profiter des lieux puis on ressort et va faire un tour dans la vieille ville, très agréable comme nous avions pu le constater l'avant-veille. On a encore du temps, on décide de descendre jusqu'au fameux pont où William Wallace défit les Anglais en 1297.



De là, comme du château, on aperçoit le monument à la gloire du grand Highlander, mais on n'a pas le temps de pousser jusque là. Ce n'est pas grave, de toute manière, il est très agréable de fainéanter au bord de la rivière Forth, surtout après presque deux semaines de voyage sans guère de pause. Et il faut qu'on se prépare à supporter à nouveau le poids de nos sacs sur Sauchiehall Street, dans quelques heures, à Glasgow... Certes il ne pleut pas, mais ce n'est pas une raison...




Mais l'heure tourne ! Nous pique-niquons à nouveau dans le square aux guêpes (à part pour Alexandre, il nous en faut plus pour nous dissuader de manger dans ce coin agréable de plus idéalement situé à deux pas de l'AJ). Nous avons de la chance ce midi, les guêpes semblent plus intéressées par un sachet en papier couvert de sucre dans une poubelle que par nos sandwiches et nos chips.

Enfin, nous redescendons vers la gare routière, pour revenir enfin vers Glasgow. De petits bouchons à l'arrivée (rien de surprenant dans une ville de 600000 habitants), mais il n'est guère tard lorsque nous déposons les gros sacs à l'AJ (Ouf ! C'est que c'est lourd ces choses, surtout quand on les promène sur environ 2-3 kilomètres entre la gare routière et l'auberge !), nous avons donc encore le temps de visiter le Museum of Transport, qui a de plus le bon goût de se trouver pas trop loin de l'auberge. Gratuit, il expose toutes sortes de moyens de transport, depuis de vieilles machines à vapeur jusqu'aux vélos, en passant par une splendide collection de maquettes de navires et de vieilles rames de métro dans des stations reconstituées. On y repère même une 2CV et, juste à côté, la Ford Anglia qui a servi pour le tournage d'Harry Potter (même qu'il y a une chouette blanche dans une cage à l'intérieur de la voiture, non non, ce n'est pas un hasard !)

Puis, comme tous les musées de Grande-Bretagne, celui-ci fermant tôt, on ressort et retraverse le parc de Kelvingrove, séparant l'auberge de jeunesse et le musée. Très agréable, surtout par ce temps ensoleillé. Derrière les arbres, on voit les tours de l'université, derrière lesquelles nous verrons le soir venu l'un de nos plus beaux couchers de soleil écossais. Un plaisir avant le dîner !



Le lendemain matin, on se lève tôt. On a en effet l'intention de refaire un tour en ville, pour faire quelques achats afin de dépenser nos dernières livres sterling et écossaises. Notez au passage que l'Ecosse frappe sa propre livre, qui n'est pas acceptée dans le reste de la Grande-Bretagne bien que de même valeur. Par contre la livre sterling est acceptée partout en Ecosse. D'autre part, il va falloir regarder les heures des trains pour Prestwick (l'aéroport) et acheter nos billets.

Sauf que Makdebol, le dieu de la loi de Murphy, a encore frappé : il fait très humide quand on sort ! Qu'à cela ne tienne : mon parapluie marche encore, et c'est dans la joie et la bonne humeur qu'on repart vers les quartiers commerçants de Glasgow (I'm singing in the rain !). On commence par faire le tour des commerces de Sauchiehall Street. Il faut avouer, il n'y a guère de différence avec des grandes rues des capitales comme les Champs Elysées à Paris : boutiques chics, cinés...

Impossible sinon de rester à Glasgow sans parler foot (surtout avec mes parents, frères et soeur fanas de foot que j'ai...), on fait donc une halte à la boutique des Glasgow Rangers pour faire l'acquisition d'un ballon et d'un stylo aux couleurs du club...

On passe comme prévu à la gare pour prendre nos places de train, puis on retourne chercher nos sacs, chance, le mauvais temps se calme à nouveau, et c'est sous un ciel gris mais sans pluie qu'on rejoint la gare après avoir déjeûné dans un parc à deux pas de l'AJ (oui, il y a de nombreux parcs à Glasgow, surtout dans le quartier de l'université).

La fin du voyage se déroule sans problème. L'avion part même légèrement en avance et malgré quelques trous d'air en route (Alexandre, dont c'étaient les premiers voyages en avion, n'était d'ailleurs pas à l'aise...) arrive légèrement en avance. Tant mieux !

Une fois rentrés en France, la mère de Marie-Pierre nous ramène directement, au lieu de nous faire passer une nuit à Beauvais, ce qui nous arrange finalement tous. C'est là que l'on se rend compte que finalement, à côté du temps qu'il y avait en France, il faisait un temps superbe en Ecosse ! En effet, le jour de notre retour, il y avait une très grosse tempête sur tout le nord et l'ouest de la France !

Et c'est donc sur cette note amusante que nous concluerons notre voyage en Ecosse !




Si vous désirez n'importe quelle information supplémentaire, n'hésitez pas à demander, j'essaierai d'y répondre dans la mesure de mes souvenirs (je n'ai pas amené avec moi à Paris le carnet où j'ai consigné tout le voyage, c'est donc certain que j'ai oublié plein de petits détails !)

non pour moi je trouve que c'est trés détailler limite je te compare a balzac (oh non pô lui ) mais sinon beau récit sur l'écosse en espérant voir un autre voyage conté par tes soins ^^

Merci.
Un de ces quatre je vous raconterai peut-être mon voyage au Maroc de l'année dernière...